Du 12 au 14 décembre 2024, Maradi a accueilli un atelier stratégique organisé par la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV), avec le soutien financier du PRAPS -II Niger. Cet événement visait à évaluer la campagne de vaccination du cheptel 2023-2024 et à planifier celle de 2024-2025.
Évaluation des résultats de la campagne 2023-2024
Les participants à l’atelier ont analysé les performances de chaque région du Niger en matière de santé animale. Le PRAPS II Niger a contribué à la réalisation des avancées significatives dans la protection sanitaire du cheptel. Les résultats ci-après sont l’expression des efforts conjugués des parties prenantes pour le contrôle et l’éradication des maladies animales :
- 6,93 millions de bovins (47%) vaccinés contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) ;
- 16,83 millions de petits ruminants (67%) vaccinés contre la peste des petits ruminants (PPR) ;
- 154 411 camelins (31%) vaccinés contre la pasteurellose.
Une mobilisation d’acteurs clés
L’atelier a réuni des représentants des services techniques et administratifs nationaux, régionaux et locaux, ainsi que des acteurs privés, des organisations de la société civile pastorale, et des syndicats du secteur de l’élevage. Cette diversité a permis des échanges constructifs et une synergie d’action pour relever les défis du sous-secteur de l’élevage.
Dans son discours inaugural, le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage a souligné l’importance du sous-secteur pour l’économie nationale et pour la souveraineté alimentaire du Niger.
Toutefois, des défis ont été identifiés et les participants ont examiné des approches de solutions pour améliorer les performances.
Planification pour 2024-2025 : Vers des objectifs ambitieux
La campagne 2024-2025 vise à vacciner :
- 95 % des bovins contre la PPCB (15,37 millions d’animaux) ;
- 95 % des petits ruminants contre la PPR (26,30 millions) ;
- 35 % des camelins contre la pasteurellose (517 088).
Chaque région a présenté son plan d’action, comprenant des stratégies adaptées aux zones d’insécurité, des solutions logistiques et une implication renforcée des communautés pastorales.
Gestion des vaccins et des déchets biomédicaux
Des séances de travail ont porté sur la gestion optimale des vaccins et des déchets biomédicaux. Les recommandations ont insisté sur le renforcement des capacités du Laboratoire Centrale de l’Elevage (LABOCEL) pour garantir des vaccins de qualité, la modernisation des infrastructures de stockage, et une meilleure coordination intersectorielle.
Cet atelier marque une étape décisive dans la consolidation des efforts pour une prophylaxie animale efficace au Niger. L’engagement collectif des acteurs publics et privés promet une campagne 2024-2025 ambitieuse, au service d’un cheptel en meilleure santé et d’une économie pastorale résiliente.